Le conti

C'est un "Conti" ; un point c'est tout

Pourquoi le Continental Bulldog, tout simplement baptisé Conti, ferait-il de l’ombre au bulldog anglais ? Il n’y a aucune raison à cela. Bien qu’il ait du sang de son cousin qui coule dans ses veines, le Conti est une race différente. Une race à part entière.

Ce n’est ni un boxer, ni un bouledogue américain. Et encore moins un bulldog anglais ! Le Continental Bulldog, qui a été reconnu par la France au niveau de la SCC (Société Centrale Canine) à l’été 2014, est une race à part entière.

Avec ses nombreuses qualités. Il saura combler les maîtres à la recherche d’un chien dynamique et très affectueux. Et qui sont attirés par ce type de chiens.

Comme certains futurs acquéreurs vont choisir un boston terrier plutôt qu’un bouledogue français, un bullmastiff plutôt qu’un mastiff ou bien encore, par exemple, un King Charles Spaniel plutôt qu’un Cavalier King Charles. On peut donc tout à fait admettre que certains pourront préférer pour diverses raisons s’orienter vers un continental bulldog.

Du bulldog et du Olde English dans le sang

Nombreuses sont les races de chiens qui sont issus d’autres races, avec au fur et à mesure de leur sélection et de leur « construction », des apports extérieurs. Donc, oui le Conti a été crée à partir de bulldog anglais, mais pas uniquement. Il est également issu de Olde English Bulldog.

C’est à Imelda Angehrn que l’on doit la naissance de cette nouvelle race. Après s’être tournée vers la Société Cynologique Suisse (SCS, l’équivalent chez nous de la Société Centrale Canine), elle a pu obtenir la permission de lancer un programme d'élevage. Cela s’est concrétisé en 2001 avec la naissance de la première portée des chiots de l’élevage Pickwick : un métissage de bulldog anglais croisé avec des Olde English Bulldog.

Ces chiens prirent le nom de Pickwick Bulldogs Old Type (PBOT). Toujours en concertation avec la SCS et un groupe de travail désigné, l’éleveuse a poursuivi son travail.

Reconnu par la Suisse puis par la France.

En septembre 2004, une nouvelle race était reconnue par les instances suisses : le continental bulldog. Un standard et un règlement d’élevage furent pour cela développés.

« Mon but a toujours été et le restera d'élever de beaux chiens, en bonne santé avec le tempérament typique du bulldog », affirme Imelda Angehrn.

A l’été 2014, le 7 juillet, la France a à son tour reconnu la race. Et le CFBM (Club Français du Bullmastiff et du Mastiff) l’a accueilli en son sein.

C’est un grand pas pour la race qui peut désormais prétendre participer aux expositions canines organisées en France et voir ses titres homologués.

Une race encore confidentielle

Pour l’heure, le Conti demeure confidentiel. Et c’est très bien ainsi lorsque l’on sait les dérives que causent les effets de mode sur une race de chien. Souhaitons que cela perdurera. Mais dores et déjà, sans tapage, des maîtres ont fait la découverte de ce chien qui mérite toute sa place sur la scène cynophile.

La prochaine grande étape est la reconnaissance par la FCI (Fédération Cynologique Internationale).

Le Conti a donc encore de beaux jours devant lui et du chemin à parcourir .

Texte CFBC